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A notre connaissance, il n’a jamais été signalé en Afrique du Nord, une concentration aussi importante de monuments à antennes, plus d’une quarantaine répartis sur neuf gour et sur des terrasses et étalés sur une distance d’environ 20 kilomètres, sur les rives de l'oued Chbika.

L’ensemble se trouve agrémenté d’un environnement de tumulus ordinaires sur le plateau, sur les flancs, ou au pied des gour. Quelques-uns de ces tumulus ordinaires se remarquent par leur forme évoluée. Les monuments préislamiques à antennes de l’oued Chbika ont la particularité de se présenter sous deux formes :
- les tombeaux à antennes :  tumuli ordinaires d’où peut partir une seule ou deux antennes, parfois d’inégales longueurs. Les antennes sont formées d’un dallage de pierres (en général des gros galets ronds ou de formes ovales provenant de l’oued) plantées dans le sol, alors que le tumulus est un amas en cône de pierre classique (en majorité sans cratère central).
- les monuments à antennes : il n’y a pas de tumulus ordinaire d’où partent les antennes mais simplement une surface plane dallée en forme de croissant, dont les deux extrémités sont prolongées par des antennes. Il y a parfois une antenne d’un seul côté (pour différencier cette forme de la précédente, nous l’avons appelée “monument à antennes). De l’extrémité de l’arrondi à la pointe d’une flèche, il peut y avoir jusqu’à 100 mètres de dallage. Les flèches mesurent en général environ 3 mètres de largeur au départ du croissant pour finir à un mètre. Des petits tumulus peuvent être accolés au corps du croissant.

A ces monuments à antennes, viennent s’ajouter dans le secteur amont du site une série de monuments à trou de serrure, aux lobes bien arrondis ou en ailes de mouches. Certains sont particulièrement conservés avec une délimitation au sol bien marquée. A noter que le côté concave des antennes des tumulus ou des monuments est toujours orienté dans une direction allant du Nord à l’Est, idem pour les monuments à trou de serrure qui se présentent souvent en formation groupée. On remarque également la présence de rectangles ou d’ovales en dallages de grosses pierres provenant de l’oued; leur surface peut atteindre plusieurs centaines de m2. L’ensemble des tombeaux, à part de rares exceptions, n’a pas été fouillé par des “chercheurs de trésors”. La grande majorité des monuments est en bon état et encore bien dessinée au sol.

Une première étude par Susan Searight est parue dans les Cahiers de l’AARS (Bulletin de l’association des Amis de l’Art Rupestre Saharien) n°8 d’août 2003.

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